Il n'y a pas de raison!!!
On a le droit à la poèsie... moi, je préfère nettement composer en prose!
Alors, voilà un tout petit de début de nouvelle...
L'oiseau et l'invalide
Il pleut. De l’eau, de l’arbre. Le bleu du ciel s’évanouit sous les nuages gris, se déversant sur le sol. Le soupir du vent fait osciller les feuilles que la jeunesse verte a quitté, brunies par le temps. Elles glissent, elles coulent lentement pour se noyer sur cette terre submergée par les flots de pleurs et de l’oubli. Les arbres peu à peu dénudés, émergent du tapis tumultueux, nageant éperdument dans le passé. Ces phares ont cessé de briller sous les vagues de bourrasques, comme le soleil s’est éteint sous la brume. Le ciel pleure et la terre meurt.
Il pleut. Des larmes, de mon cœur. Ma vie s’est évanouie sous ces deux roues qui m’avaient renversées sur le sol. J’avais poussé le dernier soupir et la jeunesse m’avait quitté par un jour de mauvais temps, par ce jour, par ce temps. Elles avaient glissé, elles avaient roulé pour me noyer dans l’ombre des pleurs et de l’oubli. Non, ce n’était pas fini. Peu à peu, j’émergeais de l’obscurité, mais pour nager dans de vagues souvenirs du passé. J’ai cessé de briller sous ces roues comme mon cœur s’est éteint sous cette brume, pâle face à la mort, mais noire face à la vie. Je pleure et je ferai peut-être mieux de mourir.
Voilà! A vous!!!